Un automne a Buenos

Les doutes et les regrets s evaporent sur les trottoirs de la grande capitale, a me promener sous les rayons tiedes d un soleil automnale. Le grand mechant loup est dompte et ne m effraie plus, je l apprivoise doucement et avec enthousiasme a present !
Non, sans blage, je prends les mauvais colectivos, les metros dans le mauvais sens, je prends aussi mes petits pieds dans chacune des inegalites de la chaussee, que je flane le nez en l air ou que j avance d un pas elastique et electrise par les frictions pietonnes... mais je commence malgre tout a vraiment apprecier de parcourir la ville. Je marche beaucoup. Sur ces grands boulevards que je pensais imbuvable, je me promene etudiant l architecture, explorant "el quilombo de monton" de librairies ou tu peux te poser les pattes fourbues comme dans ta bibliotheque, parfois au fond d un vrai fauteuil, sur un balcon de theatre... un stylo et mon agenda a la main pour prendre note des `spectacles, cours, stages gratuits ou " a la casquette" proposes a tout va en vrac sur les murs, les feux rouges, les dos de kiosko... Des theatres, des academies, des ecoles a la pelle qui s affichent en pelures d oignon de petites annonces !
Ca grouille, ca fourmille d offres, tu ne sais plus ou donner de la tete, mais quel plaisir de se savoir a mijoter dans ce chaudron...

Je me suis inscrite pour mon premier atelier, au dela du cours de tango bien sur, de photographie de theatre, pour tous les autres, j attends mes horaires de cours...
Mais les choses se precisent vite, je viens de rencontrer Monica, l une des profs avec laquelle je vais le plus bosser. Cette premiere rencontre "professionnelle" me reservait un accueil plus que cordial, adorable dans son salon, a surencherir de projet de theatre avec les ados de la 15eme, l equivalent de notre premiere... Partout, les argentins nous recoivent avec une familiarite assez deconcertante, tu tapes la bise a tout le monde avec de grands sourire desarmant de sincerite, bon le probleme, c est qu ici, on ne fait qu une seule et unique bise, resultat : tu passes ta vie la joue tendue dans le vide !